Abbi Glines
Éditions La Martinière Jeunesse
Éditions La Martinière Jeunesse
Cinq ans plus tôt...
— Tu as remarqué quelque chose de
différent chez Ash ? m'a demandé mon cousin Sawyer en grimpant dans l'arbre
avec moi.
J'ai attendu qu'il me rejoigne sur ma
branche préférée, celle qui surplombe le lac, et j'ai haussé les épaules. Je ne
savais pas quoi lui répondre. J'avais bien sûr vu des changements chez Ash. La
façon, par exemple, dont ses yeux se mettaient à briller quand elle riait, ou
l'allure de ses jambes quand elle était en short. Mais je ne risquais pas de le
raconter à Sawyer. Il le lui répéterait, et ils se paieraient ma tête.
— Non, ai-je répondu sans le regarder pour qu'il ne voie pas mon mensonge.
— Non, ai-je répondu sans le regarder pour qu'il ne voie pas mon mensonge.
— J'ai entendu maman parler à papa,
l'autre jour, a-t-il repris. Elle dit qu'on ne va pas tarder à voir Ash
autrement. Elle dit qu'Ash devient une beauté et que nos relations vont
changer. Je ne veux pas que les choses changent, a-t-il achevé d'une voix un
peu tremblante.
J'ai continué de fixer le lac.
— Laisse tomber, Sawyer. Ash a toujours
été jolie, c'est sûr, mais on s'en fiche. Ce qui compte, c'est qu'elle grimpe
aux arbres comme nous, qu'elle prépare ses hameçons toute seule, et qu'elle
remplit des bombes à eau mieux que personne. On est les meilleurs amis du monde
depuis qu'on est tout petits. Ça ne changera pas.
Je lui ai jeté un coup d'œil, pas
mécontent de mon discours. Même moi, j'étais convaincu.
Il a souri.
—
T'as raison, Beau. On se fiche pas mal qu'elle ressemble à une princesse de
conte de fées. C'est Ash. Au fait, en parlant de bombe à eau, vous ne pourriez
pas arrêter d'en balancer sur les voitures devant chez moi ? Vous allez finir
par vous faire prendre, et e ne pourrai rien faire pour vous sortir du pétrin.
J'ai
souri en revoyant Ash, la veille, s'empêcher de rigoler pendant qu'on
remplissait nos sacs de papier derrière la haie de chez Sawyer. Elle adorait
faire des bêtises, presque autant que moi.
— Vous parlez de moi ?
Sa voix m'a fait sursauter.
—
J'espère que vous ne vous payez pas ma tête à cause du soutien-gorge que ma
mère m'oblige à porter. J'en ai assez de vos blagues stupides. Encore une et je
vous mets mon poing sur la figure, à tous les deux.
Elle
était au pied de l'arbre, un seau plein de vers de terre dans une main et une
canne à pêche dans l'autre.
— Alors quoi, on va pêcher ou vous
continuez de me regarder comme si je tombais de la lune ?
[...]
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